Le Ca de Bou par Otto BRITO

Le Ca de BOU

Par Otto BRITO

(Version originale 10.12.03)

Quelle merveilleuse race que celle que nous appelons la nôtre ! Une race si rude et si rustique, insensible à la tâche et jamais malade, très aimante avec les enfants, mais très combative avec les étrangers. Une race été utilisée pour presque tous les types de travail qu’un chien peut faire.

Le Ca de bou descend des anciens Alano et Presa (chiens de prise) espagnols apportés lors des premières conquêtes entre les 12ème et 14ème siècles. A travers les croisements, ils deviennent des chiens très utiles pour les bouchers qui s’en servaient à maintenir les taureaux venus à l’abattage ; de là son nom de Ca = chien (dog) - de = de, à - Bou = taureaux (bull).

Le CDB devint aussi une arme utilisée pour et contre la loi, car c’était une race avec des capacités exceptionnelles et facile à entraîner. Du 18ème au début du 20ème siècle, il gagna la réputation qu’il a aujourd’hui. Utilisé comme chien de boucher, mais aussi comme guerrier dans les arènes combattant contre les taureaux, les léopards, les hyènes ou d’autres CDB. La race a été mentionnée dans un magasine français dans les années 20 par le Président du Club des Dogues de Bordeaux, lorsque les meilleurs de chaque race se sont rencontrés à Madrid pour un combat. A cette époque le CDB était utilisé comme chien de garde, chien de ferme, chien de troupeau ou de combat ou comme ‘attrapeur’ de taureaux. Ses capacités de travail étaient insurpassables.

Il faut savoir que le CDB n’était pas la seule race rustique à Majorque. Le Ca de Bestiar, grand chien de berger et chien de garde, était aussi une race bien connue. Il est d’importance de comprendre que les deux races avaient beaucoup à faire l’une avec l’autre, car il était réputé que l’élevage dans l’ancien temps n’était fait que dans un seul but : la fonction.

Le CDB était un « travailleur » de taureaux très puissant avec une constitution très solide et le Ca de Bestiar un berger rapide et en aucuns cas un ange. Il était répandu que les races soient croisées les unes aux autres pour acquérir des chiens qui étaient capables de faire pratiquement tout ; c’est CE FAIT connu qui a servi de base pour la reconstruction de la race et sa marque génétique. Bien que le Ca de Bestiar d’aujourd’hui ait été produit pour paraître plus fin, c’est l’ancien Ca de Bestiar avec un corps de grande puissance, un cou fort et des os épais, ceux-là mêmes ont été utilisés pour rétablir la race grâce à leur fort pourcentage de sang CDB en eux. Même encore aujourd’hui nous pouvons voir naître dans les portées de Ca de Bestiar modernes des chiens qui ont des caractéristiques évidentes de CDB, comme la couleur bringée. Le Ca de Bestiar a hérité le bringé du CDB, et bien que son histoire remonte à plus de cent ans, cette couleur a été enlevée très récemment du standard. La couleur bringé n’aurait pas du être retirée du standard, car il peut y avoir un bringé dans les portées de temps en temps. Ces spécimens, s’ils sont croisés avec un CDB typique peuvent donner d’excellents sujets qui peuvent ensuite être enregistrés à titre initial s’ils sont suffisamment typiques. Ce n’est pas très commun de nos jours, mais cela peut être encore fait.

Il est intéressant de noter, que bien qu’il y ait plusieurs éleveurs de la race, peu connaissent sa ‘reconstruction’ et ses origines.

C’est une idée répandue mais MAUVAISE, que le CDB paraisse « bulldoggy » [d’apparence bulldog, surtout du côté du museau], quand rien n’est plus loin de la vérité. C’est vrai que des CDB portent du Bulldog Anglais dans leurs marques génétiques, mais ce fût prouvé que ce n’était pas bénéfique pour la race. Ceux qui utilisent tout sauf les bons ingrédients se ‘grillent’ auprès des éleveurs de ‘vrais CDB’, et de bons spécimens ne sont visibles qu’en provenance d’Espagne, ou d’éleveurs qui sont restés très proches du chien originel.

C’est en 1980 que des personnes ont commencé à chercher à réimplanter la race à Majorque. Le fait que des croisements avaient été faits entre CDB et Ca De Bestiar aida à retrouver la marque génétique et à recommencer des croisements pour une typicité correcte.

Des bulldogs ont été utilisés pour raccourcir le museau, mais pas à l’extrême comme nous pouvons le voir sur certains spécimens de l’Europe du Nord et de l’Asie aujourd’hui. La grande majorité des croisements effectués dans les premiers temps de la ‘reconstruction’, furent fait avec des sujets avec un fort pourcentage de sang de CDB et le reste en Ca De Bestiar. Après quelques temps, une paire exceptionnelle de frères est née : Tito et Toby. Tito était très supérieur et avait la typicité du sang qu’il portait. Plus tard, Toby fut croisé avec une femelle très SPECIALE du nom de Nix, qui donna naissance à des chiots très prometteurs, dont une femelle très typique, du nom d’Anastasia. Nix était l’une des chiens très ‘spéciaux’ recouvrés.

Tito et Anastasia furent les premiers à être considérés d’authentiques CDB, sans aucunes caractéristiques Ca De Bestiar. Ce sont eux qui ont remonté la race ; les fils qu’ils ont eus ensemble sont les meilleurs que la race n’ait jamais vus, Chimo, Conan [Billy], Ben, Leon. Tito a aussi eu quelques fils en dehors d’Anastasia qui ont produit leurs propres lignées, comme Dino. Dino fut probablement le plus beau fils de Tito hors Anastasia, plus petit que ses demi-frères, mais très massif, avec un grand tempérament et une grande typicité. C’est à cette époque que l’on a commencé à voir des spécimens avec peu ou aucune typicité, faits de croisements pensant ressembler à des CDB par des personnes uniquement intéressées par l’argent. Ces lignées sont très connues et elles ont pratiquement toutes disparu en Espagne. C’est aussi pour cela que presque tous les CDB descendent de Tito, Anastasia et de leurs fils, à part quelques exceptions.

Resultat de la III Copa Internacional CECB

C'est avec beaucoup de plaisir et remplis de bons moments que nous rentrons de Pologne.

Notre femelle Ladi finit 2ème excellent pour la premiere Nationale d'Elevage Polonaise du Dogue de Majorque. Le dimanche, elle obtiendra le même resultat lors d'une exposition nationale.

Un grand merci à Agnieszka FRANCZAK, Janusz BLASZKOW ET Arek NADOLSKI.

Ils ont su créer un événement une Nationale d'Elevage pour le Dogue de Majorque avec un juge specialisé mais aussi un seminaire sur la race effectuée pour la première fois en Europe (hors Espagne).

Outre la panoplie de présents que l'on a reçu, leur accueil et leur dévouement pour la race font de cette exposition un moment intense qui se démarque comme la meilleure des Copa Internacional CECB actuelles.

La barre a été mise assez haute et il sera dur de pouvoir se mettre à ce niveau.

Merci à vous trois, à vos amis et famille d'avoir su nous acceuillir tout au long de ce week end et à tout le travail que vous avez fourni pour créer cet evenement.

Matthieu