de Can Bourbon

de Can Bourbon Dogue de Majorque

Dogue de Majorque

Commentaires du Standart

Commentaires du Standart

Commentaires du Standart


Par Sergio GUAL FOURNIER


 


 


 Vice président du Club Espagnol


Eleveur et juge spécialisé du CDB


(Traduit de la revue du club espagnol n°1, juin 2000))


 


 


Pour commencer à commenter la race ca de Bou, il faut partir du début de la connaissance visuelle de la race. C’est à dire qu’avant d’entrer en détail de comment nous aimerions que soient tous ou la majorité des sujets, il faut connaître la typicité intrinsèque de la race.


Il est pratiquement impossible de décrire sa typicité ou celle de n’importe quelle race sans au préalable l’avoir vu, puis appliquant strictement le standard de quelque race, nous essaierons de voir à l’intérieur de chacune d’entre elles des sujets totalement différents en expression et construction, variations de taille avec ses proportions correspondantes. Au final, une authentique anarchie de sujets ‘idéaux’, qui dans leur majorité seront considérés comme sujets très bons, agréables. Mais cela n’empêche pas que nous ayons tous vu des sujets typiques, biens au naturel ou bien en photo, et qui ont servi à l’étude et à l’apprentissage de la race par des personnes très entendues en la matière.


 Avec tout ce qui a été commenté et assimilé, nous allons voir ce que nous pouvons chercher dans cette belle race peu connue.
Pour commencer, quelque signe de métissage avec d’autres races est hautement indésirable. Partant du fait qu’il y a des années des croisements ont été faits par des personnes méconnaissant la race avec des sujets bullmastiff, bulldog, presa canario, staffordshire, etc… et qui ont apporté beaucoup plus de choses négatives que positives, car ils recherchaient surtout leur bien-être économique, actuellement, depuis un, deux ou trois ans, par décision majoritaire du comité directeur du Club, nous nous sommes unis à travailler uniquement et exclusivement avec des sujets considérés comme les plus typiques, malgré ce que disent des gens hors du Club qui n’ont pas arrêté d’exporter des sujets hors type qui leur rapportent de bons bénéfices, entraînant dans l’erreur acheteurs et amoureux de la race.


Parmi ces signes indésirables, qu’ils viennent de métissage ou non, nous voulons signaler certains d’entre eux, d’égale importance que les autres mais plus évidents.
Dans la région de la tête, nous pouvons observer les oreilles. Elles doivent êtres de forme triangulaire, si possible petites et collées en rose, quoiqu’elles puissent rester tombantes par moment, présentant une évidente mobilité entre elles. Sont indésirables, celles qui restent toujours planes, contre la joue, comme celles qui ont le premier tiers ou plus de l’oreille droite même si elles se terminent en rose.
Les yeux doivent être ovales et un peu obliques, non arrondis comme on voit parfois sur certains sujets, car s’ils sont ronds, cela change l’expression, donnant une apparence bulldog. La couleur des yeux sera le plus foncé possible.
La dépression naso-frontale ou stop, de face est à peine accentuée, un peu plus lorsqu’on voit le sujet de profil, mais sans l’être excessivement, ce qui est le cas en majorité sur les sujets à museau très court et en règle générale avec signes de bulldog, boxer ou autres races de museau court.
Au tour de la bouche : nous devons tenir compte qu’elle est en relation directe avec la proportion crânio-faciale de l’animal ; c’est pour cela qu’avant tout, il faut dire que les mesures d’il y a quelques années dans le dernier standard approuvé de la race, sont totalement illogiques, et qu’en absolu, elles ne reflètent pas la typicité de la race.


Même si nous ne devons pas prendre les mesures du standard au pied de la lettre, nous devons observer et prendre en compte que les mesures données par le premier standard existant, en référence aux proportions crânio-faciales sont celles qui définissent d’une manière plus réelle et véritables les données phénotypiques de la face, plus concrètement du museau et du chanfrein.
L’ancien standard nous indique que la longueur totale de la tête est de 22 cm et que le longueur du chanfrein est de 8,5 cm. Comme on peut le voir, en multipliant par trois la longueur du chanfrein, on obtient 25,5 cm. D’un autre côté, le standard actuel élaboré et approuvé ces dernières années nous signale que la longueur du chanfrein doit être le tiers de la longueur totale de la tête. Donc, si nous prenons les anciennes proportions, nous voyons que suivant l’ancien standard, le nez est plus long qu’un tiers de la longueur totale de la tête. Cela correspondrait à être approximativement une relation de 7 à 5 (7 pour le crâne et 5 pour le chanfrein), pas un tiers, cette proportion étant celle des boxer, bulldog, dogues de Bordeaux,


Cette relation crânio-faciale a une incidence directe sur les mandibules et son occlusion correcte. Comme le ca de bou est un chien de prise bouvier, il doit avoir une occlusion prognathe, c’est à dire la denture de la mandibule inférieure en avant de la denture de la mandibule supérieure.
C’est une aberration d’attribuer au ca de bou un prognathisme maximum de 1 cm, comme les mesures du boxer, du dogue de Bordeaux, etc…Le Club considère que pendant la période de récupération de la race, et vu le nombre limité de sujets excellents dont nous disposons, nous devons accorder comme maxi un généreux 0,7 cm, distance plus que suffisante pour le ca de bou.
Heureusement, nous sommes en train d’étudier avec l’Université Vétérinaire de Cordoba et la RSCE, la rédaction du nouveau standard actualisé, dont nous espérons qu’il sera rapidement révisé et approuvé.
Revenant à l’occlusion correcte du ca de bou, nous avons vu que le prognathisme le plus habituel, quoique la fermeture idéale serait un prognathisme avec contact, ou ce que l’on dénomme ciseau inversé. L’occlusion en pince n’exclut pas l’excellent, mais la morsure en ciseaux est la plus indésirable et l’on exclut de l’excellent les sujets qui la possèdent.
Sur le thème de la tête en général, celle-ci doit être large et forte, surtout chez les mâles. Le dimorphisme sexuel est nettement différencié. On ne devra pas primer en exposition nationales les sujets de classe ouverte qui, malgré qu’ils présentent un bon type racial, auront une tête relativement petite (sur les mâles). Quoiqu’il ne faille pas primer ces sujets qui ont un grand volume cranial mais qui sont atypiques ou avec des caractéristiques d’autres races (cet aspect est plus grave que le précédent).
La tête présente toujours des rides dans sa partie frontale et parfois suivant la molossoïdité du sujet, quelques uns sur les côtés de la face, de profil plus marqué, jamais exagérément brusque et excessivement marqué, symptômes d’autres races.
L’encolure n’est pas longue, mais plutôt courte, de longueur moyenne et très forte et épaisse, de grand rayon d’action et mobilité.
En ce qui concerne le tronc, sa ligne dorso-lombaire doit être doucement descendante du garrot jusqu’au début de la croupe, remontant également doucement vers celle-ci et redescendant de la même manière. Il faut prendre en compte que cette dénivellation entre garrot et croupe est seulement de 1 à 2 cm,
donc cette différence est visible mais minime, et que sont totalement indésirables les lignes dorso-lombaires cassées ou ensellées.


La queue est d’implantation moyenne, ni haute, ni basse. Plus important, que son implantation est le port du fouet. La queue doit être pendante jusqu’au jarret au repos. En action ou en attention, elle se relève en forme de sabre au-dessus de la ligne dorso-lombaire, tenant le dernier tiers de la queue incliné en avant, à peu près parallèle à la ligne dorso-lombaire. Sont indésirables, ces queues avec naissance excessivement haute, car quand l’animal est attentif, elles s’élèvent souvent perpendiculairement à la ligne dorso-lombaire, tenant son dernier tiers tombant vers l’avant, ce l’on appelle queues de scorpion.
Les extrémités antérieures doivent être fortes et bien d’aplomb avec des os forts et puissants ; les coudes droits, quoique parfois, si le sujet possède un large poitrail, ils soient un peu séparés. Ne sont pas désirables les coudes qui entrent en dedans.
Mains fortes, plutôt arrondies avec doigts forts et épais.
Les extrémités arrières sont musclées, avec des muscles forts et bien dessinés, jarrets courts, angulations modérées. L’aspect du train arrière doit dénoter puissance musculature et vascularisation.
Le mouvement préféré est le trot, tête inclinée et portée au même niveau que la ligne dorso-lombaire.
Le poil est court et rude, mais ne pas aller jusqu’à l’extrême, sans le laver, comme je l’ai vu sur certains sujets, dont les maîtres affirment que le ca de bou est un chien rustique.
Les couleurs sont le fauve et le bringé dans toutes leurs tonalités et l’on préfère la couleur fauve la plus intense possible et le bringé le plus obscur et homogène possible. On accepte également le noir, mais il n’est pas recherché. On accepte le blanc jusqu’à un maximum de 30%, dans les zones des mains, poitrail, chanfrein, mais moins il y a de blanc, mieux c’est.
Les sujets peuvent présenter un masque noir